Il fait " brouillardeux " . . .triste et moche . . . pas trop froid . . . je suis levée depuis longtemps . . .un conseil ou une suggestion : si vous voulez rire aux larmes - je dis bien aux larmes - comme moi ce matin , réécoutez sur RTL 8h40 La prestation de Laurent Gera :
http://radio-podcast.fr/popup-podcast?nid=16
Quand on rit comme ça pendant presque 8 minutes comme une "dézinguée " quel bien ça fait ! j'ai cru que je ne m'en remettrais pas !
C'est vrai qu'avant de faire éditer des lettres d'amour - tout ce qui a de plus intime - fallait bien réfléchir mais tout est monayable : ça donne alors matière à ce genre de délire et de moquerie . . . Il fallait s'attendre à "toute cette ironie " !
Oui c'est bien de parler ce matin de "décoration excentrique " celle de Jacques Garcia . . .
Encore faut- il connaître le personnage , l'homme , l'artiste .
Oui il y a déjà un article sur ce sujet sur le blog mais étant certaine que vous ne retournez pas voir en arrière (3 mars 2014) - je ne sais plus ce que j'avais écrit - je reviens sur Le décorateur et ça ne me dérange pas d'y revenir
Bien au contraire
Au fil des ans : on finit par adapter ses yeux à l'excentricité à l'opulence à la couleur aux matières extraordinaires qu'on n'aura même pas l'occasion de toucher un jour :
Chez Garcia ce que j'aime c'est CE CONTRE- COURANT
Les autres fonctionnent en fonction des modes (revoir les débuts de A. Vervoordt et ce qu'il fait actuellment et de la grande décoratrice Andrée Putman ) et puis cette passion . . . même à l'extrême qui peut faire peur !
jacques Garcia
né le 25-09-1945 à PARIS / ARCHITECTE et DECORATEUR
lA fOllE vIE dE chAtEAU dE
Jacques Garcia
Le décorateur français nous a reçus en Normandie dans son château du Champ -de- Bataille, lieu inouï de faste et d’opulence.
Deux heures de car et nous voilà devant le château du Champ de Bataille.
L’imposante demeure en est presque intimidante.
D’immenses braseros crépitent dans la nuit noire traçant un chemin flamboyant jusqu’à l’entrée.
Bienvenue dans le royaume Grand Siècle de Jacques Garcia.
Folie décorative
Jacques Garcia vit comme un roi.
Il reçoit comme un prince.
Un beau livre qui vient de paraitre et il retrace l’incroyable aventure de son acquisition du château du Champ -de- Bataille, (construit par Alexandre de Créqui, entre 1653 et 1665), et qu’il acheta en ruine il y a plus de vingt ans.
20 ans de passion.
Le projet d’une vie.
De l’amour de l’histoire de France et de la passion des objets.
Pas étonnant pour ce grand collectionneur et décorateur français mondialement connu, à qui l’on doit entre-autre, l’aménagement intérieur des plus grands hotels
J.G. côtoie les grands de ce monde mais reste d’une discrétion exemplaire. Son goût du faste, c’est son goût du beau.
Lui, l’apôtre du style Empire, aime abuser du marbre et des bronzes, des étoffes moirées et des miroirs baroques.
Certes, son style surchargé ne plaît pas à tout le monde.
Mais pénétrer au cœur du Champ de Bataille, c'est l'expérience architecturale ultime, un spectacle "décomaniaque" comme vous en avez rarement vu.
Par ici
une grande vasque en porphyre,
par là
* une paire de cabinets en laque du Japon posés sur des consoles d’époque Louis XIV,
* des sièges en damas vert, garnis de tissus chinois (très en vogue sous l'impératrice Eugénie),
* des tigres et crocodiles empaillés,
* des papillons exotiques,
* des boiseries de Verbeckt de 1720,
* des armes mogholes et turques du XVIIIè, des tapisseries du XVIIè,
* une bibliothèque (et sa collection d’almanachs royaux),
* un salon d’honneur décoré à l’antique avec au centre de la table, une réduction du temple de l’Amour de Marie-Antoinette, offert par Napoléon à L’impératrice Marie Louise…
On vous cite un peu tout en vrac, mais une telle opulence déboussole.
Une armée de domestiques en livrée XVIIIè
Il est l’heure de passer à table. En livrée et gants blancs, une dizaine de domestiques prend en charge les invités dans le salon d’Apollon. Nappes blanches, vaisselle d’argent qui a appartenu à Talleyrand, air d’opéra en bruit de fond.
Sur la volée de marche descendant vers le parc, d’immenses braseros font flamber la grande perspective des vastes jardins, recréées d’après un dessin de LeNôtre.
Jardins conçus avec panache par Patrick Pottier, partenaire de coeur de Jacques Garcia.
En tout, 38 hectares de verdure où se cachent pavillons Moghols, temples, théâtre antique, serres d’orchidées, volières, et statues de marbre..
Actuellement, Jacques Garcia planche sur l’agencement de trente-trois nouvelles salles de la Muséographie du Département des Arts Décoratifs français des XVIIè et XVIIIè siècles, et réaménage aussi les appartements privés des Rois, de Louis XIV à Louis XVI, au château de Versailles.
A 65 ans et au bout de 20 ans de chantier, le château du Champ -de- Bataille est enfin totalement rénové.
« Connaître les objets c’est facile, les reconnaître c’est beaucoup plus dur » dit-il.
Reconnaissons à l’homme le courage d’avoir porté ses ambitions. Parti de rien, sans héritage et avec les seuls revenus tirés de ses travaux de décorateur, il est aujourd’hui capable, d’entretenir et de vivre dans l’une des dix plus belles demeures privées de France.
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Jacques garcia, au CHATEAU DU CHAMP-DE-BATAILLE recevait ses amis pour fêter deux anniversaires qui lui tenaient particulièrement à cœur: ses 65 ans, et les 20 années qu’il venait de passer dans cette illustre maison normande du XVIIe siècle à laquelle il a apporté plus que son lustre ducal d’autrefois: un faste princier.
Il accueillait aussi ses amis - quelques centaines, tout de même - pour leur dévoiler sa dernière folie: un palais indien du XVIIIe siècle, qu’il avait fait démonter, transporter et remonter pierre par pierre au pied d’un lac artificiel d’un hectare.
Jacques Garcia recevait à sa manière, c’est-à-dire grandiose et amicale, comme NICOLAS FOUQUET ou Charles de Beistegui l’avaient fait avant lui.
Une armée de domestiques en livrée XVIIIe prenait en charge les invités ; dans le salon d’Hercule (rebaptisé, depuis, le salon d’Apollon), un castrat chantait, accompagné d’un clavecin, et sa voix haut perchée dominait le fracas des bûches qui s’effondraient dans une somptueuse cheminée de marbre rouge ; sur la volée de marches descendant vers le parc, où l’on croisait des éléphants cornaqués par de véritables hindous, des centaines de quinquets éclairaient d’une flamme tremblante autant de bouquets de roses ; un peu plus loin, d’immenses braseros faisaient flamber la grande perspective vers le château depuis le canal bâti de toutes pièces par le propriétaire.
Les décors du Costes et du Fouquet’s, de la Mamounia et du Danieli, c’est lui
La discrétion interdit de mentionner le nom des invités de cette soirée, pour la plupart célèbres.
Jacques Garcia ne souhaita pas «communiquer», comme on dit, sur cet événement.
Rien ne filtra, ni dans la presse ni sur le web, de cette fête.
Ce fut un plaisir secret et exquis. Car, ce soir-là, tous les hôtes du maître de maison eurent à la fois un sentiment et une certitude: celui d’avoir assisté à quelque chose de tout à fait extraordinaire, d’un goût extrême, mélange de faste et de simplicité, d’extravagance et de gentillesse, qui resterait à coup sûr dans les mémoires et dans les annales de la chronique mondaine.
En partant, chacun pensait: «Il y a eu, au XXe siècle, le bal de Charles de Beistegui ; il y aura eu, au XXIe siècle, la soirée de Jacques Garcia!»
Ce long préambule en dit beaucoup sur la personnalité du propriétaire du Champ de Bataille.
On comprend mieux pourquoi cet homme peut être jalousé, moqué, critiqué.
C’est vrai, dans le petit milieu professionnel où il évolue, l’insolente réussite de Jacques Garcia éveille bien des aigreurs. Il faut dire que la critique ou la médisance sont aisées tant il en a fait, dans tous les sens du terme : on lui doit, entre autres, et rien qu’à Paris,la décoration du
COSTES , du
FOUQUET ,du
GRAND CAFÉ ? de la
GRANDE ARMÉE ? de
LADURÉE de l'
AVENUE, de l'
ESPLANDE, du
RUC, du
PARIS ,du
ROYAL MONCEAU
etc . ..
mais aussi de La
MAMOUNIA à Marrakech, du
NOMAD à New York ou du
DANIELI i à Venise,
sans oublier de nombreuses demeures privées, dont la résidence parisienne du
SULTAN DU BRUNEI qui représente quelque 6 000 m² place Vendôme, ou encore celles des
D'ORNANO
BOOUYGUES
MAUBOUSSIN
Pêle-mêle, on lui reproche
* d’aimer jusqu’à la déraison le Grand Siècle qui, c’est le moins que l’on puisse dire, jure avec le minimalisme en vogue aujourd’hui ;
* d’avoir remis au goût du jour le si décrié XIXe siècle, et en particulier
* d’avoir réintroduit dans les intérieurs contemporains les styles Empire et Napoléon III (ce qu’il appelle drôlement le «Nap III»),
* d’abuser des marbres et du bronze, du staff et des miroirs, des étoffes moirées et damassées, des plissés et des gansés.
Bref,
* de surcharger ses atmosphères. «Trop n’est pas beau», assurent ses détracteurs.
«Au fond, il n’a pas inventé grand-chose, glisse un commissaire-priseur parisien réputé.C’est un décorateur, pas un créateur de formes, de lignes ou d’objets.»
Un expert en mobilier XVIIIe nuance: «Il est très habile. Il a compris, par exemple, qu’une pièce bardée de tapisseries procure un superbe effet d’ensemble et que cela coûte infiniment moins cher que de la meubler ou de la décorer d’œuvres d’art. Si on le compare à Emilio Terry, Jacques Garcia est un vrai créatif, mais son problème, c’est que ses clients ne le sont pas.»
Ce que dit, d’une autre manière, un grand marchand: «Presque toutes les difficultés de Garcia avec le petit monde de l’art viennent de ses rapports avec quelques historiens, en particulier Alexandre Gady, et avec certains conservateurs de musée. Par définition, les conservateurs et les historiens sont là pour conserver, alors que Garcia est là pour bousculer. Tout le malentendu vient de là!»
Une vie en forme de quête esthétique
D’autres le défendent mordicus, tel Roland de l’Espée, expert et président de la Société des amis de Versailles: «On dira ce que l’on veut, mais Jacques Garcia est un rempart contre la rupture du goût. En plus, il fait la promotion de nos Louis!»
Ces petites polémiques ne doivent pas faire oublier l’essentiel:
J. G. fait autorité dans son domaine de prédilection - le Grand Siècle. N’a-t-il pas été chargé du réaménagement et de la mise en scène des appartements royaux à Versailles (la grande exposition du mobilier d’argent, par exemple, c’est lui), ou encore de la muséographie du département des arts décoratifs des XVIIe et XVIIIe siècles au Louvre? Pour cet homme issu d’un milieu modeste, de tels titres sont des lettres de noblesse. Pour le propriétaire du Champ de Bataille, c’est la plus belle des cartes de visite.
Car, au-delà des centaines de chantiers effectués pour les autres,
J.G. n’a vécu depuis vingt ans que pour et par le Champ de Bataille, cette monumentale bâtisse qu’il a rachetée au duc d’Harcourt, et à propos de laquelle La Varende écrivait: «Ici règne l’ampleur. Le décor n’intervient qu’après la déclaration de puissance.» Passion dévorante: Garcia lui a accordé tout son temps, y a englouti toute son énergie, les fortunes qu’il a gagnées, restaurant non seulement les lieux, mais les remeublant, avec une idée fixe: «Rassembler, dit-il, dans une collection de meubles et d’objets royaux ce que la Révolution française a dispersé.»
Avec Patrick Pottier, son ami de cœur, ils ont également entrepris de recréer 40 hectares de jardins d’après un dessin de Le Nôtre. Le résultat est tout simplement inouï, comme le montre le magnifique livre d’Alain Stella et Eric Sander. Et le simple énoncé de ces quelques chiffres donne le vertige:
5 millions de tonnes de terre déplacés,
60 000 buis,
10 000 charmilles,
35 000 ifs,
2 500 tilleuls plantés!
Après le vertige, c’est le tournis que l’on éprouve: à l’intérieur, on ne sait plus où regarder.
Ce n’est pas que la perspective d’ensemble soit confuse, c’est que chaque chose mérite que l’on s’y arrête et qu’on l’observe avec attention.
Ici, le faste n’est jamais de mauvais goût: il s’impose comme une évidence.
Tous ces objets, tableaux, meubles, œuvres d’art et éléments de décor, de provenances prestigieuses, parfois même royale, possèdent tant de force et de beauté qu’ils se renforcent les uns les autres, parvenant, contre toute attente, à coexister et à imposer une harmonie grandiose.
Lautréamont évoquait la rencontre d’un parapluie et d’une machine à coudre pour illustrer sa conception de la beauté.
Chez Jacques Garcia, la beauté naît de la rencontre d’un crocodile empaillé et d’un bronze du Bernin, des fiançailles d’une console Régence avec une armure de samouraï, du mariage d’un canal artificiel et d’une authentique prairie normande, le tout donnant naissance à un sublime jardin à la française, aujourd’hui classé.
C’est cela, le style Garcia.
Il y a du Nicolas Fouquet en lui ; c’est aussi notre Louis II de Bavière
Alors qu’il mène une existence somme toute assez simple lorsqu’il est à Paris, dès qu’il arrive au Champ de Bataille, c’est la vie «grand genre».
Le soir, il fait allumer une centaine de flambeaux, pique-cierges et autres candélabres, passe d’un salon à l’autre, déambule dans l’enfilade de 85 mètres de long qui traverse le grand appartement du premier étage, avant de dîner, avec Patrick et quelques amis, entouré de ses quatre lévriers nains - Tadzio, Livia, Rocco et Cenzo -, dans une vaisselle d’argent qui a appartenu à Talleyrand…
Cet homme était né pour être servi: à l’âge de 14 ans, parce qu’il était déjà pressé de réussir et de s’imposer, il payait quelqu’un pour faire son lit afin de ne pas causer de peine à sa mère, qui ne supportait pas le désordre!
Avant de parvenir aux fastes et aux splendeurs du Champ de Bataille, Garcia s’était, si l’on peut dire, fait la main sur deux autres somptueuses maisons: l’hôtel de Sagonne, rue des Tournelles, à Paris, et le château de Menou, dans le Nivernais, deux propriétés qu’il a été contraint de vendre pour pouvoir réaliser son grand projet normand.
Malin comme un singe, redoutable négociateur, très attachant, parce qu’il est généreux, qu’il aime les gens et qu’il est sensible à la poésie des caractères - ce n’est sans doute pas un hasard si, sur les centaines de tableaux accrochés aux murs du Champ de Bataille, presque tous représentent des personnages plutôt que des paysages ou des natures mortes: derrière chaque portrait, il y a un être humain, donc une histoire -
J.G. continue de former des projets.
J.G. vient d’acquérir un monastère en Sicile, qu’il a entrepris de restaurer en respectant l’austérité du lieu et il rêve d’un château féodal du Vexin, qu’il a connu enfant, pour y marier mobilier Haute Epoque et œuvres d’art contemporaines.
On l’a compris: J.G. c’est le Nicolas Fouquet d’aujourd’hui.
C’est aussi notre Louis II de Bavière.
Et, pour être tout à fait juste, il faut ajouter qu’il y a du Mazarin en lui - le cardinal collectionneur, celui qui, avant de mourir, se fit promener une dernière fois au milieu de ses richesses et déclara: «Et dire qu’il va falloir quitter tout cela!»
A une époque où, dans notre pays, toute réussite est devenue suspecte, la vie de Jacques Garcia est une incroyable success story à la française.
Parti de rien, cet homme est aujourd’hui reconnu comme l’un des plus grands décorateurs au monde, capable, sans héritage et avec les seuls revenus tirés de son travail et de son intelligence, de restaurer, remeubler et entretenir l’une des dix plus belles demeures privées de France.
On discerne parfois une forme de souffrance métaphysique dans sa quête de perfection esthétique.
André Malraux aurait pu dire de Jacques Garcia qu’il est engagé dans le combat principal, primordial, le combat essentiel, celui qu’il nommait «la lutte avec l’ange», et qui n’est autre que le corps-à-corps avec la beauté - ou l’idée que l’on s’en fait.
jean rené van der pllaetsen
que j'ai modifié et résumé : pardon
aimer le grandiose . . jusqu'à la FOLIE . . . des grandeurs
LE BATIMENT C'EST QUELQUE CHOSE MAIS CE QUI L'ENTOURE L'EST TOUT AUTANT
dans ses cuisines une collection incroyable de CUIVRE
JE SUIS SUBJUGUÉE PAR LES DÉTAILS LE TRAVAIL des RECHERCHES d'objets de toiles de tissu